Le congé parental permet aux parents d’un enfant en bas âge d’interrompre leur carrière professionnelle ou de réduire leur temps de travail pour se consacrer davantage à l’éducation de leur enfant. Ils sont assurés de retrouver leur emploi à la fin du congé.
Le parent peut demander :
Le congé parental est accordé une seule fois pour le même enfant.
Si l’un des parents renonce au congé parental, il ne peut pas transférer son droit à l'autre parent pour que celui-ci prenne 2 congés parentaux.
Pendant le congé parental, le parent a droit à une indemnité qui constitue un revenu de remplacement, versée par la Caisse pour l’avenir des enfants (CAE).
Chaque parent a droit à un congé parental pour chaque enfant suite à la naissance ou l’adoption d’un ou de plusieurs enfants. Les parents peuvent prendre leur congé parental tant que les enfants n’ont pas atteint l’âge de 6 ans (12 ans en cas d’adoption).
Le congé parental concerne plus particulièrement :
Si l’un des parents renonce au congé parental, il ne peut pas transférer son droit à son conjoint pour que celui-ci prenne 2 congés parentaux.
Afin de bénéficier du droit au congé parental, le (futur) parent doit :
Cas particuliers
En cas de cession, de fusion ou de transfert d'entreprise, le transfert d’un salarié vers un autre poste de travail n’est pas considéré comme un changement d’employeur.
Le parent peut demander soit :
Salarié en période d’essai
Le salarié dont la période d’essai ne s’achève qu’après le congé de maternité ou le congé d’accueil peut uniquement prétendre au 2e congé parental. Le congé parental ne peut être demandé qu’après l’expiration de la période d’essai.
Famille monoparentale
Dans le cas de familles monoparentales, séparées ou divorcées, le parent qui vit seul avec son ou ses enfant(s) peut choisir entre le 1er ou le 2e congé parental. Il ne perd pas le droit au 1er congé parental s’il ne le prend pas suite au congé de maternité ou au congé d’accueil.
Si les 2 parents demandent simultanément le congé parental, ils doivent indiquer dans leurs demandes lesquels prennent le 1er congé parental puis le 2e congé parental. En cas de désaccord, le 1er congé parental revient à celui dont le nom de famille est le premier dans l’ordre alphabétique.
Si un seul des parents a droit au congé parental, car l’autre parent ne remplit pas les conditions pour en bénéficier, il peut choisir entre le 1er congé parental et le 2e congé parental.
Le 1er et le 2e congé parental peuvent être pris à temps plein, à temps partiel ou fractionné en fonction du nombre d’heures indiquées sur le contrat de travail du parent et de sa situation :
La durée de travail mensuelle est celle prévue dans le contrat de travail du parent à la date de notification de sa demande de congé à l’employeur. En cas de changement de la durée du travail mensuelle au cours de l'année qui précède le congé parental, la moyenne calculée sur l'année en question est prise en compte. Toutefois, le changement opéré après la date de demande de congé parental n'est pas pris en compte pour la détermination du congé parental.
Exemple : si la demande de congé parental est effectuée au 1er août 2018, et que la personne est passée d'une durée de travail de 70 % à une durée de travail de 100 % au 1er mars 2018, un calcul de la durée moyenne mensuelle de travail au cours de la période allant du 1er août 2017 au 31 juillet 2018 sera effectué. Le résultat ainsi obtenu sera pris en compte pour la détermination du congé parental.
A noter qu'une fois que le congé parental a commencé, il n'est plus possible de changer de modèle.
Le parent salarié qui souhaite prendre le congé parental à temps partiel ou fractionné doit définir et signer un plan de congé parental d’un commun accord avec l’employeur.
Ce plan de congé parental :
Seuls des changements d’aménagement d’horaires ou de mois de calendrier sont ensuite possibles, en accord avec l’employeur.
Si l’employeur refuse d’accorder ce type de congé parental, il doit en informer le salarié par lettre recommandée avec avis de réception dans les 2 semaines suivant la demande de congé parental.
Il doit ensuite inviter le salarié à un entretien dans un délai de 2 semaines suivant la notification de son refus.
Cet entretien a pour but de :
Si aucun accord n’est trouvé et qu'aucun plan de congé parental n’est signé dans les 2 semaines suivant cet entretien, le salarié a droit au congé parental suivant son choix de 4 ou 6 mois à plein temps.
Le salarié ou l’apprenti adresse sa demande à son employeur :
La demande doit indiquer :
L’employeur ne peut ni refuser (sauf si la demande n’a pas été notifiée dans les forme et délai légaux) ni reporter le 1er congé parental.
Il peut par contre refuser que ce congé soit pris à temps partiel ou soit fractionné dans le temps. Dans ce cas, le salarié devra prendre un congé parental à plein temps ou renoncer à son congé.
Le salarié ou l'apprenti adresse sa demande à son employeur :
Le salarié doit donc introduire la demande en temps utile, compte tenu de la possibilité pour l’employeur de reporter le début du 2e congé parental.
La demande doit indiquer :
L’employeur ne peut pas refuser le 2e congé parental.
Il peut par contre :
L’employeur doit adresser sa réponse au salarié :
L’employeur peut demander le report du congé :
Aucun report n’est cependant possible :
En cas de report du 2e congé parental, l’employeur doit adresser sa demande de report au salarié :
L’employeur doit également en informer la délégation du personnel.
Passé ce délai de 4 semaines, le 2e congé parental est accepté d’office.
Une fois un accord trouvé avec le parent sur les modalités d’organisation du congé, l’employeur remplit et signe la demande d’une indemnité de congé parental transmise par son salarié ou apprenti.
En cas de désaccord sur le report, le tribunal du travail peut être saisi pour régler le litige.
Le salarié ou apprenti pourra ensuite l’envoyer à la Caisse pour l'avenir des enfants (CAE).
Pendant le congé parental indemnisé, le salarié a droit à une indemnité de congé parental mensuelle versée par la Caisse pour l'avenir des enfants (CAE) en remplacement du revenu professionnel.
Durant le congé parental à temps plein, l’employeur doit :
Durant le congé parental à temps partiel ou le congé parental fractionné dans le temps, l’employeur doit :
Lors du retour du salarié, à l’issue de son congé parental, l’employeur procédera à une nouvelle déclaration d’entrée.
Dans le cas de naissances multiples (par exemple des jumeaux) ou d’adoption multiple, le congé parental est accordé intégralement pour chaque enfant. Les parents doivent introduire une demande de congé parental pour chaque enfant et peuvent choisir des modèles de congé parental différents pour chacun des enfants.
Le congé parental est interrompu en cas de nouveau congé de maternité ou d’accueil. Dans ce cas, le congé de maternité / d’accueil se substitue au congé parental et la fraction restant à courir est rattachée au nouveau congé de maternité ou d’accueil.
Si le parent décide de prendre un congé parental pour le nouvel enfant consécutivement au congé de maternité ou d’accueil, ce nouveau congé parental est alors reporté de plein droit jusqu’au terme de la fraction du congé parental rattachée au congé de maternité ou d’accueil.
L’employeur peut remplacer un salarié en congé parental par un nouveau salarié engagé sous contrat à durée déterminée.
Ce nouveau salarié remplaçant peut être affecté :
En tout état de cause, le contrat du salarié remplaçant :
Afin de faciliter la réintégration du salarié et garantir son employabilité une fois son congé parental terminé, le salarié peut :
Ces mesures sont à convenir entre le salarié et l’employeur au plus tard un mois avant le début du congé parental via un avenant au contrat de travail. Toutefois, le salarié peut y mettre un terme sans que cela n’entraîne de conséquences négatives pour lui.
Le salarié est protégé contre toute mesure de licenciement avec préavis :
Cette protection est valable à partir :
En revanche, le salarié n’est pas protégé contre un licenciement avec effet immédiat pour faute grave. La fin du contrat de travail entraîne alors la fin du congé parental et le salarié doit restituer les indemnités de congé parental déjà perçues.
L’employeur doit :
En revanche, le salarié n’obtient pas de nouveaux congés légaux durant le congé parental à temps plein, contrairement au congé parental à temps partiel (congé proportionnel à la durée hebdomadaire de travail) et au congé de maternité ou d’accueil. Le contrat de travail est suspendu pendant le congé parental à temps plein.
A l’issue du congé parental, le salarié doit retrouver son emploi ou un emploi équivalent (en termes de rémunération et de qualifications).
Le salarié qui reprend son activité initiale à l'issue du congé parental a droit à un entretien avec son employeur. Cet entretien a pour objectif de donner la possibilité au salarié de demander l'aménagement de son horaire et/ou son rythme de travail pendant une période déterminée d'une année maximum à compter de la date fixée pour le retour au travail.
En cas de rejet de la demande, l'employeur est tenu de motiver son rejet.
Si l'employeur ne respecte pas ces obligations, le salarié pourra demander des dommages-intérêts à fixer par le tribunal du travail.
Les indemnités versées dans le cadre du congé parental restent acquises au salarié s’il reprend un travail avant la fin du congé parental, suite à un changement d’employeur.
En cas de reprise précoce du travail auprès du même employeur et d’interruption du congé parental, les indemnités perçues doivent intégralement être remboursées, à moins que l’interruption ne soit justifiée par des motifs extérieurs à la volonté du salarié.
Le droit au congé cesse alors le jour de la reprise du travail, les mois éventuellement restant du congé parental sont perdus
Par contre, le nouvel employeur peut également accorder la poursuite du congé parental entamé auprès de l’employeur précédent.
Dans tous les cas, le salarié doit en informer préalablement la Caisse pour l’avenir des enfants (CAE).
A l’expiration du congé parental, le salarié est tenu de reprendre son emploi, excepté s’il décide de mettre fin à son contrat de travail.
Si le salarié ne souhaite pas reprendre son travail à l'expiration du congé parental, il est tenu d'en informer l'employeur, par lettre recommandée avec accusé de réception, dans un délai égal à celui qu'il devrait respecter en cas de démission.
Le délai de préavis à respecter par le salarié est fonction de son ancienneté de service dans l’entreprise :
Attention, le préavis commence :
Une résiliation des relations de travail d’un commun accord, après le congé parental, est évidemment toujours possible.
En l’absence de démission notifiée par envoi recommandé avec accusé de réception, la non reprise de travail à l’expiration du congé parental constitue un motif grave pouvant justifier un licenciement avec effet immédiat pour l'employeur sauf si le salarié peut justifier d’un motif grave et légitime.
En cas de démission du salarié ou de résiliation du contrat de travail d’un commun accord des parties avant l’expiration du congé parental, la résiliation du contrat de travail entraîne la cessation du congé parental. Le salarié devra alors rembourser à la CAE l’ensemble des indemnités perçues.
Cependant, en cas de changement d’employeur pendant le congé parental, celui-ci peut être continué sans interruption lorsque le nouvel employeur donne son accord.
Le parent doit reprendre son travail au plus tard 1 mois après le décès de l’enfant ou le rejet de la demande d’adoption. Lorsque l’employeur a procédé au remplacement du parent bénéficiaire et qu’il est impossible de lui proposer un emploi correspondant à ses qualifications et à sa rémunération, alors le congé parental est prolongé sans pouvoir dépasser son terme initial.
Si le parent change d'employeur pendant son congé parental, celui-ci peut être continué sans interruption à condition que :
Dans ce cas, le parent doit envoyer à la Caisse pour l'avenir des enfants :
Si l'employé décide de reprendre le travail auprès du nouvel employeur avant la fin du congé parental, l'indemnité versée jusqu'à cette date lui reste acquise.
Les contestations sont portées devant :