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FDA - NEWS

L’artisanat en crise : Le secteur automobile

Courant de la semaine prochaine une liste des entreprises qui proposent des réparations d'urgence va être publié sur le site www.fedamo.lu

Suite à la propagation du Coronavirus la grande majorité des entreprises artisanales ont dû fermer leurs portes. Seuls quelques secteurs, tels que l’alimentation, le nettoyage, les opticiens et les pompes funèbres continuent à travailler. Pour les autres, certains entretiens d’urgences et les dépannages restent possible. D’Handwierk s’est entretenu avec Philippe Mersch, président de la Fedamo et membre du conseil de la Fédération des Artisans.

M. Mersch, comment la situation se présente ?

Les concessionnaires automobiles ainsi que les garages sont fermés mais offrent un service d'urgence. Les travaux de dépannage, de réparation et d'entretien nécessaires pour des raisons de sécurité peuvent toujours être effectués.

En cas de besoins urgents, le premier réflexe reste de contacter son garage. Vu que certains concessionnaires ont dû fermer complètement, on essaie de d’organiser les dépannages et les entretiens urgents au niveau du secteur. Cela vaut surtout pour les propriétaires dont les voitures ont été recalées lors du contrôle technique qui lui reste opérationnel. On fait de notre mieux pour leur venir en aide pour qu’ils puissent rester mobile.

Beaucoup de véhicules vendus lors de l’Autofestival étaient actuellement prévus à la livraison. Comment est-ce-que cela est organisé ?

Là aussi, cela dépend des marques. Il y a des marques qui ont mis les livraisons en suspens, d’autres les maintiennent tout en sachant qu’à l’heure actuelle presque toutes les marques ont arrêté leur production. D’une façon générale, la situation est difficile. Dans les cas ou le contrat prévoit une reprise on est dans une situation que le kilométrage risque de dépasser ce qui a été convenu, vu qu’on ne peut pas livrer le véhicule. Les concessionnaires à qui on livre des modèles d’exposition devront les préfinancer alors qu’on ne sait pas exactement quand la vente pourra reprendre et comment le marché de l’automobile se portera le moment venu.

Un des problèmes le plus pressant est celui des liquidités…

Pour faire face aux fermetures, le Gouvernement a ouvert la possibilité de faire profiter les salariés de nos entreprises du chômage partiel pour cas de force majeur. D’autres salariés sont en congé pour raisons familiales ou en arrêt maladie. A part les frais de salaires, les entreprises ont d’autres coûts qui pèsent sur la trésorerie d’autant plus qu’on a plus de rentrés. C’est bien sûr les loyers, les crédits, assurances et autres frais fixes. Plus loin, ce sont aussi nos véhicules d’occasion qui immobilisent énormément de capital et qu’on ne peut pas vendre pour l’instant et qui ne risquent pas de prendre de la valeur en attendant que la situation se normalise.

Le gouvernement vient de présenter son programme de stabilisation de l’économie. Quelle est votre appréciation ?

Le gouvernement a dû agir dans une extrême urgence et a mobilisé toute une panoplie de mesures pour que les entreprises et leurs salariés aient une chance pour passer cette crise. Il est essentiel que les mesures soient déployées très rapidement et que la charge administrative soit réduite au strict minimum.