Travailler par temps de chaleur
Cette semaine s'annonce une vague de chaleur.
Si l’employeur a l’obligation d’assurer la sécurité de ses salariés, il n’existe pas de température maximale interdisant de travailler. Néanmoins l’employeur est tenu aux principes généraux du Code du Travail en matière de sécurité et santé au travail.
Ainsi, il incombe à l’employeur de prendre toutes les mesures nécessaires afin que le salarié puisse exécuter son travail dans des conditions supportables et ne présentant pas de danger pour sa santé.
Dans le but de ne pas compromettre la sécurité et la santé des travailleurs en cas de forte chaleur voire canicule au travail, l’employeur doit mettre en œuvre diverses pratiques. Du strict point de vue des travailleurs, le Code du Travail rappelle la responsabilité de l’employeur dans l’aménagement des horaires, des postes de travail, de l’environnement et la diminution de la charge physique sur les postes le plus pénibles, et bien entendu l’information des salariés sur leurs droits en cas de canicule.
Les pratiques à mettre en œuvre par les employeurs varient en fonction du secteur.
Diverses recommandations existent à ce sujet :
- respecter l’alternance travail/pauses en fonction de la température et de la charge physique ;
- pour les travaux en intérieur, veiller à ce que soit maintenue la température ambiante, notamment dans les locaux fermés, et à ce que les travailleurs aient à leur disposition des moyens utiles pour lutter contre la chaleur (ventilateurs, aires climatisées etc.) et veiller au renouvellement d’air de façon permanente si ceci est possible (l’ITM préconise une température maximale des lieux de travail non supérieure à 26°C, sauf si la température extérieure dépasse cette température) ;
- pour les travaux en extérieur, aménager les horaires afin d’éviter le travail entre 11h et 15h, si cela est possible ;
- aménager des zones d’ombres, si possible bien aérées (vélums, tente, etc.) ou permettre des pauses dans des espaces climatisés ;
- limiter les activités physiques soutenues (utiliser au maximum les aides techniques) ;
- veiller au port de vêtements appropriés ;
- éviter le travail isolé (pour secourir en cas de malaise) ;
- et prévoir une procédure d’action en cas de malaise ou de coup de chaleur.
Dans tous les cas il est recommandé de mettre à disposition du personnel de l’eau potable tempérée (10 ou 15 °C) en quantité suffisante.
En cas de chaleur exceptionnelle, et si l’accomplissement du travail devient dangereux tel qu’il risque de compromettre la santé ou la sécurité des salariés, le Code du travail permet aux entreprises concernées de faire une demande auprès du ministre du Travail pour pouvoir bénéficier des dispositions relatives au chômage intempéries.